Le festival du tapa
En novembre dernier s’est déroulé à Tahiti la première édition du festival du tapa. Des conférences, expositions, démonstrations nous ont été présentées pendant une dizaine de jours. Plusieurs nationalités se sont retrouvées pour nous faire découvrir la fabrication, l’utilisation ancienne et actuelle et les différences entre les nombreuses nationalités présentes. Fidji, Hawaii, les Vanuatu, les Marquises et bien d’autres encore nous ont fait découvrir cet art qu’ils veulent faire reconnaitre patrimoine culturel de l’Unesco.
Le tapa est une étoffe végétale obtenue à partir d’une écorce battue. Aux temps anciens ces étoffes servaient de vêtements, aujourd’hui, à Tahiti on ne s’en sert plus que dans la confection d’objet d’artisanat (tableau, carte postale,…).
A partir de l’écorce de bois (murier, arbre à pain,…) la partie la plus « tendre » de l’écorce est séparée de la partie extérieure, puis mise à tremper dans l’eau pendant une certaine durée que je ne connais pas.
En fonction de l’arbre choisi les tapas ont des couleurs différentes. Certains colorants naturels peuvent aussi être ajoutés dans l’eau pour colorer le tapa. Ici c’est le curcuma qui a été utilisé.
Ensuite, les morceaux d’écorce assouplis sont battus entre une pierre et un battoir carré, en bois, aux faces striées de rainures de plus en plus fine. Cette étape sert à affiner et étaler l’écorce pour en obtenir une pièce de taille et épaisseur voulues.
Ces pièces sont ensuite mises à sécher à plat et les artistes peuvent donner libre cours à leur imagination pour réaliser leurs œuvres.